Laissez Lolek Vous Raconter Lui-Même Son Impressionnant Parcours !

Lolek

J’ai commencé à 11 ans, et j’ai fait ma première exposition avant mes 12 ans. Je suis Parisien à la base, j’ai donc commencé ma carrière artistique à Paris. Sans m’en parler, mes parents m’ont inscrit aux expositions des mairies qui sont organisées dans les arrondissements de Paris. J’ai donc été reçu et ma première exposition s’est passée dans la mairie du 15e arrondissement.

Dans les mairies, il y a pas mal de gens qui se déplacent, des galeries etc., pour contacter des nouveaux artistes, et tout a commencé de cette manière. J’ai pas mal été contacté, et encore adolescent, j’ai eu la chance de travailler avec une galerie place des Vosges.

Arteido - Lolek - Sculpture - Cat - Bronze - Cha Lut
Arteido - Lolek - Sculpture - Cat - Bronze - Chat d Arret
Arteido - Lolek - Sculpture - Dog - Bronze - Le Teckel

C’est une dame qui a vu mes peintures, et qui m’a dit « Tiens ça serait vachement bien en sculpture ! ». J’ai dit okay, comment on fait ? Elle m’a dit d’acheter de la terre et de m’y mettre. Et me voilà parti !

 

La place des Vosges, c’est vrai que c’est une place incontournable en France, en Europe, dans le monde. La galerie dans laquelle j’étais exposé a un peu eu un rôle de mécénat. C’est avec eux que j’ai vraiment lancé le sujet des femmes au chien parce que ça a beaucoup plu à cette époque, et c’est ce qui a fait mon identité pendant 15 ans. C’était mon univers, et c’est ce qui m’a fait connaître en tant qu’artiste, si je peux le dire comme ça. Et plus récemment, donc, c’est les chats, c’est les chiens.

 

Par rapport au chat justement, je travaille vraiment sur le mouvement, sur l’humour, sur des postures. Ce jeu des forces m’offre une infinité de scènes qui vont faire sourire le spectateur, ou lui rappeler une anecdote. C’est vrai que c’est un sujet qui est bien aussi parce qu’il est accessible. Je ne suis pas du tout dans l’art conceptuel. Moi je fais des œuvres, j’ai envie qu’elles donnent le sourire, j’ai envie que les gens s’y projettent. Chaque objet a un petit peu son histoire.

Cela fait 17 ans que je travaille avec un fondeur qui s’appelle Patrick Paumelle – c’est maintenant un ami, cela fait 17 ans qu’on se connaît et qu’on travaille ensemble. C’est une relation très particulière parce qu’un fondeur va retranscrire l’œuvre originale. C’est important, il faut qu’il ait un œil vraiment artistique. J’ai beaucoup de respect pour les fondeurs, car c’est tellement de travail.

Par ailleurs, j’aime beaucoup le métal, j’adore le bronze, et j’adore travailler sur le côté ancestral du bronze, et le côté très contemporain des patines. Je personnalise par des patines différentes chacune de mes pièces. Il faut trois mois de travail sur un bronze…Je crée aussi des œuvres monumentales et, comme elles sont recouvertes de peinture pour voitures, elles résistent aux intempéries.

Depuis 2020, j’ai aussi ouvert ma fonderie. C’est pour cela que je suis venu m’installer à Cormes. Cela me permet de faire quelques créations du début à la fin ; et surtout cela me permet de faire découvrir le métier. Pour faire simple, mon four de fusion, composé d’un creuset, va accueillir le bronze en lingots qui va après être fondu. C’est un savoir-faire vieux de 5000 ans.

D’après des interviews de Lolek, et notamment deux vidéos : « Sarthe : Rencontre avec le sculpteur Lolek », France 3 Pays de la Loire, décembre 2020 ; » Espace 55 - Exposition de l'été - Interview LOLEK », Espace 55, juillet 2020)