Bronze animalier

Du mammouth aux Ballon Dogs de Jeff Koons 

 

Plus qu’aucune autre forme artistique, l’art animalier brille par l’universalité de ses sujets. Il transcende les époques et les territoires et, si chaque siècle a eu ses idéaux, les artistes proposent toujours des interprétations de la forme animale. L’avènement de l’art contemporain a libéré les artistes de toute contrainte esthétique – le bronze animalier n’y fait pas exception.  Sous l’impulsion d’artistes contemporains de talent, le bronze animalier connaît un renouveau sans précédent. Arteido vous propose ici une brève rétrospective du genre, de l’ère préhistorique à l’art contemporain.

Des milliers d’années nous séparent de ce qui est considéré comme la première représentation animale. Les peintures murales de la grotte Nerja en Andalousie dépeignant des animaux préhistoriques datent vraisemblablement de 42 000 ans avant J-C. couramment utilisée. Une sculpture en bronze étant réalisée à partir d’un moule, plusieurs exemplaires peuvent être tirés à partir d’un même modèle.

Pourtant, ce n’est qu’à partir du XIXème siècle que ce genre artistique bien spécifique rencontre le succès. Longtemps tenue pour mineure, notamment en Europe, la sculpture animalière rencontre enfin son public grâce à Antoine-Louis Barye. L’artiste offre ses lettres de noblesse au mouvement, en présentant son œuvre d’art « Tigre dévorant un gavial » au Salon de Paris en 1831.

Si l’hyperréalisme [article hyperréalisme] fait aujourd’hui son grand retour en peinture, le bronze animalier, lui, n’est pas en reste et se distingue par la multiplicité de ses revisites. Plus que la figuration, c’est l’émotion qui est au cœur de la recherche des artistes.

Lorsqu’il délaisse ses résines à facettes, Richard Orlinski ajoure les corps de ses sculptures dans des bronzes millimétrés aux patines scintillantes. Véritable touche à tout et communiquant hors pair, il a conquis le marché de l’art contemporain, de l’Europe aux confins de l’Asie. Quant à l’artiste Yulong Huang, il jette une nouvelle lumière sur la figure mythologique du centaure. Sa ré-interprétation urbaine dresse un animal aux promotions décuplées, affublé de la capuche signature de l’artiste.

L’exposition des animaux chromés de Jeff Koons au Château de Versailles semble avoir libéré davantage les esprits les plus créatifs. Avec une audace grandissante, les artistes sortent des sentiers battus sur le fond et la forme. Si Lolek fait le choix de représenter chiens et chats, il joue sur les volumes et épure les lignes. Comme dans un clin d’œil au trublion de l’art contemporain, il sublime ses œuvres de patines chromées métallisées. S’il n’a pas encore investi la galerie des glaces, nombre de localités lui ont déjà accordé leur confiance pour redonner du sens à leurs espaces publics. Loin du minimalisme scandinave, le danois Okholm Skaarup a créé un zoo rempli d’allégories à déchiffrer tantôt par l’histoire de l’art, de la musique ou les contes les plus anciens.

Pour finir, il semble que nous donnerions raison au principe de pataphysique qui sous tend toute l’œuvre de l’un des maîtres du bronze animalier contemporain Barry Flanagan. La pataphysique est définie comme la science de l’imagination. Et si, finalement, elle avait trouvé dans la sculpture animalière son moyen d’expression de choix?

L’équipe d’Arteido aussi est passée maître en pataphysique et se tient à votre disposition pour vous apporter des solutions créatives

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